Adoption de la loi spéciale quelles conséquences ?

Lundi 16 décembre, la loi spéciale a été adoptée à l’unanimité par les députés, et le mercredi 18 décembre également par les sénateurs. Les ministres, les députés, les sénateurs nous annoncent que cette loi doit permettre de maintenir l’activité de l’Etat en l’absence de budget 2025.

Cette loi a été déposée par les ministres démissionnaires le 11 décembre, soit deux jours avant la nomination du nouveau premier Ministre François Bayrou. Elle a donc été rédigée par les mêmes ministres qui avaient prévu pour le budget 2025, la suppression de 4000 postes d’enseignants, la baisse des subventions aux collectivités territoriales entraînant la suppression de 100 000 postes de fonctionnaires, l’application de 3 jours de carence et la diminution de l’indemnisation en cas d’arrêt maladie pour l’ensemble des fonctionnaires….

La note d’accompagnement de cette loi stipule que pour chaque ministère le budget ne pourra pas dépasser celui de 2024, il pourra par contre être diminué si le nouveau gouvernement le souhaite, sans avoir à soumettre cela à l’Assemblée Nationale.

A l’éducation nationale, le budget 2024, c’était 650 postes d’enseignants en moins dont 50 pour notre département, et cela avait entrainé la fermeture de 200 classes à la rentrée. Aujourd’hui dans toutes les écoles du département, on subit ce budget 2024 : manque de remplacement, manque d’AESH, manque d’enseignants spécialisés en RASED, en ULIS…

Le 5 décembre, les plus de 200.000 manifestants et les taux de grévistes record dans l’Education nationale et chez les territoriaux ont témoignés de la colère et de la détermination des personnels à gagner par la grève dans l’unité !

La puissance de la grève au lendemain de la censure du gouvernement Barnier, montre que les personnels n’ont aucune envie de renoncer à leurs revendications. 

Pour le SNUDI FO 92 quel que soit le gouvernement, nos revendications demeurent :

Ni 3, ni 2, ni 1 jour de carence ! Non à la diminution de l’indemnisation en cas de maladie !

Aucune suppression de postes d’enseignants et création de tous les postes nécessaires à hauteur des besoins

Un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH, recrutement de tous les AESH nécessaires

Abrogation des groupes de niveaux et des mesures du « Choc des savoirs »

Augmentation de notre salaire par l’augmentation de + 28.5% de la valeur du point d’indice en rattrapage de la perte de pouvoir d’achat depuis 2000 !

Maintien de la GIPA

Abrogation de la réforme des retraites

Issy-les-Moulineaux, le 19 décembre 2024

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